Les AOP et IGP : Richesses des Alpilles, de la Crau et de la Camargue
Les tables rondes du Festival des Terroirs 2025 #8
Proposée par Entre Alpilles, Crau et Camargue, avec Karl Fontaine (chef indépendant), Christèle Mercier (Inao), Morgane Vialle (Association Entre Alpilles, Crau et Camargue), Claire Mailhan (Manadière pour l'AOP Taureau de Camargue) et Émilie Hugues (Moulinière pour l'AOP Huile d'olive vallée des Baux-de-Provence)
Un territoire vivant, entre nature et culture
Entre Alpilles, Crau et Camargue, les paysages sont marqués par une longue histoire d’interaction entre l’homme et la nature. Des oliveraies aux pâturages, des rizières aux marais, chaque produit né ici porte en lui une part de ce terroir exceptionnel. La table ronde organisée dans le cadre du Festival des Terroirs a mis en lumière cette richesse à travers quatre voix engagées, toutes liées aux signes officiels de qualité AOP et IGP.
Des produits qui incarnent leur terroir
Claire Mailhan, manadière, a défendu avec passion l’AOP Taureau de Camargue, expliquant combien cette filière est liée à la gestion des milieux naturels : « Le taureau de Camargue, ce n’est pas seulement une viande : c’est une culture, un paysage vivant, une manière de vivre en harmonie avec l’environnement. »
Émilie Hugues, moulinière pour l’AOP Huile d’olive vallée des Baux-de-Provence, a mis en avant la rigueur et la tradition qui façonnent un produit identitaire, fruit de variétés anciennes et d’un savoir-faire transmis avec exigence.
Un modèle qui inspire au-delà des frontières
Christèle Mercier, de l’INAO, a replacé ces produits dans un cadre plus global. Elle a rappelé que la France, pionnière dans la structuration des AOP et IGP, voit aujourd’hui son modèle s’exporter : « Des pays comme les États-Unis ou le Brésil développent des équivalents d’AOP, inspirés de notre modèle. En Californie, par exemple, on cherche à valoriser des variétés locales par une reconnaissance territoriale. »
Elle a également insisté sur la nécessité de soutenir les filières locales et de renforcer la reconnaissance des produits AOP/IGP auprès du grand public.
La gastronomie, vecteur de transmission
Karl Fontaine, chef indépendant a partagé son attachement profond à ces produits : « Travailler un produit AOP ou IGP, c’est prolonger une histoire dans l’assiette. Ce sont des matières vivantes, porteuses de culture. »
Pour lui, le rôle du cuisinier est aussi celui d’un passeur : faire découvrir, respecter, et sublimer les savoir-faire locaux au service d’une cuisine d’identité.
Des enjeux forts pour demain
Tous les intervenants s’accordent : les AOP et IGP sont plus que des labels. Ce sont des repères pour les consommateurs, des outils de transmission pour les producteurs, et des leviers d’attractivité pour les territoires. Préserver la qualité, soutenir les filières, faire connaître ces produits sans les dénaturer : telles sont les priorités. Dans un monde globalisé, ces signes officiels de qualité défendent une vision de l’alimentation enracinée, durable, et profondément humaine.
