Loue à la Bouche - Sophie Gilibert-Collette

clamy-grandidier
il y a 10 heures
3 min de lecture

« La belle histoire d’une passionnée devenue cheffe à Scey-Maisières »

À Scey-Maisières, dans le Doubs, au cœur d’un verger paisible, Loue à la Bouche est bien plus qu’un restaurant : c’est le reflet d’un parcours de vie et d’une passion sincère pour la gastronomie et les bons produits. Sophie Gilibert-Collette, sa fondatrice, y propose une cuisine simple, vivante et profondément respectueuse du terroir.

De la communication à la cuisine, une vocation révélée

« J’ai eu la chance d’exercer durant la première partie de ma vie un métier passion : attachée de presse spécialisée en gastronomie, terroir et vignoble », raconte Sophie Gilibert-Collette. Pendant vingt ans, elle a côtoyé les artisans, chefs et producteurs de toute la France, apprenant à reconnaître la justesse d’un produit et la force d’un savoir-faire. « À leur contact, j’ai compris que je voulais, à mon tour, être celle qui cuisine et fait découvrir ces produits. »

Elle franchit le pas et intègre l’école Ferrandi, sur le campus de Dijon, pour suivre une formation de reconversion professionnelle. Un an plus tard, en 2023, elle ouvre Loue à la Bouche, son deuxième projet de vie, mais sans doute le plus intime.

Une cuisine ancrée dans la saison et la sincérité

La cheffe ne revendique pas de plat signature, mais un état d’esprit : celui du respect du produit. « Ma carte change tous les quinze jours, selon ce que les producteurs et maraîchers ont à disposition. En deux ans, je n’ai quasiment jamais refait deux fois le même plat », explique-t-elle.

Sa cuisine, authentique et locale, s’appuie sur les producteurs, maraîchers et vignerons du marché du village. Chaque assiette traduit un lien direct entre la nature, le produit et le geste. « Je mets chaque jour mes valeurs au défi de la cuisine : du simple, de l’authentique, du respect, tout en limitant au maximum mon impact sur l’environnement », indique la cheffe.

Un lieu entre guinguette et brasserie parisienne

Chez Loue à la Bouche, l’ambiance participe pleinement à l’expérience. En été, le restaurant se transforme en guinguette champêtre, au cœur du verger, sous une ombrière naturelle. Des tonnelles en saule créent de petites alcôves où il fait bon partager un repas en toute simplicité.

À l’intérieur, l’atmosphère se veut cosy et chic, inspirée des brasseries parisiennes mais dans un esprit plus cocooning. Les matériaux sont chinés ou recyclés, issus pour beaucoup de l’ancienne grange transformée en salle de restaurant. « Les 50 opalines qui composent le luminaire principal proviennent toutes de récupérations, c’était important pour moi de donner une seconde vie aux objets. »

Une aventure humaine et culinaire en constante évolution

Pour la suite, Sophie Gilibert-Collette souhaite simplement continuer à créer, à expérimenter et à partager : « je veux développer de nouvelles recettes, toujours plus créatives, mais centrées sur le produit brut. C’est lui qui dicte ma cuisine. »

À Scey-Maisières, Loue à la Bouche est devenu un lieu à part, à la fois restaurant, refuge et hommage à la cuisine sincère. Une table qui célèbre les saisons, la nature et les rencontres, portée par une femme qui a su transformer la passion des autres en vocation personnelle.