Maju – Julien Baradel

clamy-grandidier
il y a 5 heures
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« Cuisine d'instinct et percutante »

À La Turballe, le restaurant Maju s’impose comme l’une des adresses les plus enthousiasmantes du littoral. Aux commandes, Julien Baradel, un chef passionné dont le parcours, l’exigence et la sensibilité donnent naissance à une cuisine vibrante, moderne et profondément ancrée dans son territoire. La passion de Julien est née très tôt, dans la cuisine familiale, au contact d’un père amoureux de gastronomie. « C’est lui qui m’a transmis le goût du bon et la joie de cuisiner pour les autres », confie-t-il. Ce lien fondateur ne l’a jamais quitté et deviendra le point de départ d’un parcours tourné vers l’excellence.

Un parcours forgé dans les plus grandes maisons

Julien Baradel débute son aventure culinaire à Ferrandi Paris, dont il sort diplômé du bachelor en 2014. Il fait ensuite ses armes dans plusieurs établissements prestigieux : d’abord à la Table du Lancaster auprès de Julien Roucheteau, puis chez Lasserre et au Shangri-La où il travaille sous la direction du chef doublement étoilé Christophe Moret.

Il poursuit sa trajectoire au sein de la Présidence du Sénat, du Club TP 90 puis auprès de Frédéric Le Guen-Geffroy. Ces années d’apprentissage intensif lui offrent aujourd’hui la possibilité de laisser pleinement parler son instinct.

Une cuisine moderne, durable et percutante

C’est cette liberté créative que Julien insuffle désormais au quotidien chez Maju. Il se définit volontiers comme un « cuisinier moderne et chef d’entreprise », deux dimensions qui structurent en profondeur sa manière de travailler.

Son approche repose sur une philosophie du zéro déchet, qu’il applique à travers le fumage, le séchage ou encore la fermentation. Cette démarche engagée n’entrave en rien sa créativité ; elle devient même un moteur qui donne naissance à une cuisine gastronomique, instinctive et percutante, où le produit dicte le rythme et l’inspiration.

Un sourcing ancré dans le territoire

Chez Maju, le territoire est bien plus qu’un décor : il est le cœur du projet culinaire. Les produits sont sourcés localement, avec une volonté forte de respecter l’environnement et ceux qui le travaillent. « Nous faisons beaucoup de cueillette nous-mêmes et nous travaillons en direct avec la criée de La Turballe. Cette proximité change tout : on sait d’où vient le produit, on connaît ceux qui le pêchent, on comprend sa saison, sa fragilité, son potentiel », raconte Julien Baradel. La mer constitue sa source d’inspiration la plus précieuse. Il ne cherche pas à imposer un plat signature mais assume que les produits marins sont l’âme de sa cuisine.

Un lieu vivant où la gastronomie rencontre l’art

Maju n’est pas uniquement un restaurant : c’est un espace de création où la matière brute, sous toutes ses formes, est mise en valeur. Julien Baradel ouvre régulièrement ses portes à des artistes, des créateurs et des artisans, donnant à son établissement une identité unique. L’atmosphère qui s’en dégage est conviviale, familiale, chaleureuse, loin des codes figés de la haute gastronomie. « On veut que les gens se sentent bien, qu’ils puissent découvrir, discuter, s’émouvoir, sans jamais se sentir intimidés », explique-t-il. Chez Maju, la gastronomie se vit sans barrière, sans cérémonial imposé, mais toujours avec exigence.

Des ambitions assumées pour la suite

Pour le chef, l’avenir s’écrit avec détermination. Il nourrit l’ambition d’obtenir un macaron, non comme un aboutissement mais comme la reconnaissance du travail accompli. Et déjà, de nouvelles idées germent, parmi lesquelles l’ouverture d’un second établissement. Julien Baradel avance avec l’énergie de ceux qui savent d’où ils viennent et où ils veulent aller, porté par une vision claire : celle d’une gastronomie libre, locale et créative.