Noël Bérard – La Bastide

clamy-grandidier
3 sept.
2 min de lecture

« Une cuisine enracinée dans le Luberon »

À Bonnieux, au cœur du Luberon, La Bastide de Capelongue poursuit son histoire gastronomique entre héritage et modernité. À sa tête, le chef Noël Bérard incarne cette nouvelle page avec une cuisine profondément ancrée dans son terroir et tournée vers l’avenir.

« Depuis le collège, je n’avais qu’une hâte : rentrer à la maison me préparer un goûter salé », se souvient-il. Une gourmandise précoce qui s’est rapidement muée en vocation. Après un BEP puis un Bac Pro cuisine au lycée Tecomah, dans les Yvelines, en apprentissage, il entame un parcours jalonné de grandes maisons. Son premier poste de commis aux Crayères à Reims le forme durant trois ans et demi. L’appel du large le conduit ensuite en Asie : Hong Kong, l’hôtel Mandarin Oriental et son restaurant Amber, puis l’ouverture d’Écriture aux côtés du chef Maxime Gilbert, auréolé de deux étoiles Michelin en seulement sept mois.

Retour en France et dans le Luberon

Après cinq années à l’étranger, Noël Bérard revient en France pour rejoindre Édouard Loubet. « Lors de la saison post-Covid, il m’annonce vendre ses établissements au groupe Beaumier. J’ai alors l’opportunité de continuer à écrire l’histoire gastronomique de ce lieu emblématique du Luberon et d’y proposer une cuisine personnelle, qui reflète au plus juste notre terroir », raconte le chef.

Aujourd’hui, le chef définit sa pratique comme « un challenge quotidien ». Entre la gestion d’équipe, la création de plats et le service, il met aussi un point d’honneur à sensibiliser ses collaborateurs à « l’économie des ressources énergétiques et naturelles » et à « veiller à ce que le tri des déchets et biodéchets soit correctement traité ».

Privilégier la production locale

La philosophie est claire, en cuisine, le chef puise dans la richesse locale : « nous avons une région très riche en fruits, légumes, céréales, fromages ou torréfacteurs, autant travailler avec eux ». Parmi les créations phares, le chef met à l’honneur la truffe noire du Vaucluse, qui vient parfumer un céleri boule tourné, pané à l’anglaise, frit, puis accompagné d’une sauce céleri travaillée comme une blanquette. Une démonstration d’équilibre entre tradition et inventivité.

Quant à l’ambiance de La Bastide à Capelongue, Noël Bérard souhaite qu’elle reflète son territoire : « Nous voulons que nos clients se sentent en Provence, celle contemporaine, au goût du jour, épurée et lumineuse. »

L’avenir ? Le chef l’envisage avec humilité et ambition : « Faire vivre et grandir ce bel établissement. » Une promesse qui résonne comme un engagement à la fois pour ses équipes, ses convives et son terroir.