220 BPM - Jérémy Galvan
- clamy-grandidier
- 8 août
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 8 sept.

« L’expérience sensorielle et sauvage de Jérémy Galvan »
En février dernier, le mystère a été levé : le chef lyonnais Jérémy Galvan a inauguré 220 BPM, une expérience gastronomique radicalement nouvelle, nichée au cœur des Monts du Lyonnais. Plus qu’un restaurant, c’est une aventure immersive qui bouscule les codes, où nature, mémoire et émotions s’entrelacent.
Une rupture assumée
Après avoir rendu son étoile et transformé son ancien établissement en bistrot (le Contre-Champ), Jérémy Galvan s’est lancé dans le projet qui le hantait depuis des années. Construit de zéro, 220 BPM a été pensé dès la première pierre comme un parcours initiatique. Le nom évoque le rythme cardiaque lors d’expériences extrêmes, proches de la transe, traduisant l’ambition du chef : provoquer une émotion culinaire intense, presque viscérale.
Un voyage scénarisé
Tout commence à place Bellecour, en plein cœur de Lyon. Téléphone déposé, yeux bandés, les convives embarquent dans une navette qui les conduit à travers un trajet énigmatique, bercé par une bande sonore. La destination ? Une bâtisse en bois brûlé signée par les architectes Paul Coudamy et Maude Cucinotta, surgissant au milieu de la forêt.
Le décor, véritable sas de décompression, plonge immédiatement les visiteurs dans un autre monde. Escalier en mouvement, plafond de blé renversé, murs d’écorce, sol de branchages, tubes de verre suspendus : tout dans ce lieu respire, vibre, observe. Ici, la nature n’est pas seulement présente, elle est actrice.
Gastronomie en mouvement
Seuls 14 convives partagent chaque soir ce voyage culinaire, composé de 30 créations éphémères. Certaines bouchées sont préparées devant eux, d’autres surgissent dans des écrins façonnés par la céramiste Atelier Terres d’Eve. Locavore et en perpétuel renouvellement, la cuisine du chef se fait miroir du paysage environnant : dépouillé et spectral en hiver, foisonnant au printemps.
L’objectif : générer l’émotion pure. Inspiré par la créativité des chefs espagnols qui ont révolutionné la gastronomie, Jérémy Galvan cherche à retrouver le ressenti brut de l’enfance, l’émerveillement face au sauvage.
Une expérience qui marque
En quatre heures d’immersion totale, 220 BPM secoue. Certains convives pleurent, d’autres restent sans voix. Tous repartent changés, touchés, parfois bouleversés. « Je voudrais que quand il repart d’ici, le client se dise : maintenant j’aurai une autre façon de ressentir l’émotion culinaire », confie le chef.
Ouvert du lundi au samedi soir, à partir de 19h, 220 BPM s’impose déjà comme une expérience unique en France. Plus qu’un restaurant, un voyage sensoriel où chaque battement de cœur épouse le rythme de la nature.
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